Anju n'est pas tout à fait une jeune indienne traditionnelle. Elle vit à New York, seule, et y réussit une carrière importante dans le milieu de la mode. Pourtant, elle est aussi attachée aux valeurs indiennes et souhaite trouver un mari, un Indien, avec qui elle convolerait en justes noces pour son plus grand plaisir et aussi celui de ses parents, surtout sa mère dont l'absence de gendre commence à devenir une tare condamnable dans la société.
Entre ses espoirs de jeunes filles, sa vie célibataire à New York, les fastueux mariages indiens où tout le monde cherche le bon garçon célibataire pour elle et les réseaux de rencontres spécialisés pour Indiens, Anju cherche. Et ne trouve pas. Rien n'y fait. Quand on lui plaît, l'homme se détourne. Quand elle plaît, elle est rebutée et incapable de faire un tel compromis. Même pour finalement se marier.
Au-delà de ce jeu du chat et de la souris, ce petit roman semble rendre compte des chocs que vivent les traditions indiennes face à l'ouverture des frontières et au brassage des cultures. La famille d'Anju, et Anju elle-même, sont constemment en adaptation face à ce monde nouveau. Monde qui leur réservera peut-être une belle surprise...
Malgré la couverture rose-bonbon et le thème qui s'y prête, on n'est pas vraiment dans la chicklit ici, bien qu'il y ait une certaine parenté. Il s'agit plutôt d'un rapide panorama de la société indienne actuelle (celle des gens riches, entendons-nous) et de ses contradictions. Je ne suis pas à même de juger si ce portrait est crédible, mais je l'ai trouvé à la fois intéressant, instructif et divertissant.
Par Catherine
Extrait :
À deux jours de son dixième anniversaire, ma grand-mère était déjà mariée. Ma mère, elle, avait trouvé un mari à vingt ans. J'en avais conclu que si l'on gagnait ainsi dix ans à chaque génération pour arriver à l'âge idéal du mariage, à trente ans au plus tard j'aurais dû trouver un conjoint.
Mais à trente-deux ans, j'étais à mille lieues de convoler, d'où la consternation de chacun au mariage de ma cousine Nina, vingt-deux ans, au point de gâcher les réjouissances et de relancer les spéculations familiales jusqu'ici réprimées.
Éditions Le livre de poche - 317 pages
Commentaires
vendredi 23 janvier 2009 à 08h35
J'ai essayé de le lire, mais j'ai abandonné... Je crois que je m'attendais à quelque chose de plus détendant et plus "Bollywood" !
vendredi 23 janvier 2009 à 17h01
J'ai adoré ce livre et du coup, j'ai lu 2 autres romans de Kavita Daswani tellement j'aimais l'humour avec lequel elle traite les conventions, les mariages arrangés, la famille indienne. Je suis devenue une fan
samedi 24 janvier 2009 à 04h06
Jo Ann v. : Pour ma part, j'attendrai probablement que ses autres romans soient traduits en français (ou non) pour les lire.
samedi 24 janvier 2009 à 09h39
C'est un roman que je ne connaissais pas du tout, mais que je note car je suis très curieuse de lire tout ce concerne la société indienne. Ce roman montre bien la dualité de cette société, entre tradition et modernisme ...
jeudi 18 février 2010 à 19h18
Moi j'ai adore ce livre ! J'ai trouve que l'auteur avait beaucoup d'humour !
mardi 25 mai 2010 à 14h40
J'ai adoré le livre, trop rigolo en même temps intéressant ça permet de voir la culture indienne, la place de la femme surtout ainsi que la famille! moi aussi je suis devenu fan.
mardi 3 août 2010 à 21h32
J'ai adoré ce livre!!! L'écriture très relâchée mais en même temps très sérieuse de l'auteur m'ont plu. Avec en toile de fond, un problème dans nos sociétés contemporaines celui de la place de la femme, de son rôle, mais surtout celui du poids des cultures, des traditions à l'heure de la mondialisation. Les touches d'humour étaient simplement géniales et me renvoyaient à mon quotidien pourtant si éloigné de la civilisation indienne. J'attends de lire ses prochains romans!!!
mercredi 1 février 2012 à 11h39
J'ai terminé la lecture de ce roman hier, pour la... 3ème fois. Je ne m'en lasse pas. Ecrit avec beaucoup d'humour, il dépeint parfaitement des traditions et aspirations des familles indiennes, qui résistent au temps et à l'occidentalisation.Personnellement, j'ai eu l'impression de me retrouver parfois en l'héroine... A lire et relire... ABSOLUMENT!