Voilà, c'est pas mal tout ce que j'ai à en dire parce que je n'ai pas vraiment compris, avant d'abandonner après une soixantaine de pages, soit à mi-parcours. Les ados semblent vivre dans un genre de famille d'accueil, on croit comprendre qu'ils portent tous des douleurs difficiles à gérer. Zsuzsa porte en elle territoires étrangers, amnésies, mystères. Elle reçoit des cartes postales, se fascine pour l'orgue...
Mais vraiment, je n'y comprenais rien à ce roman. Moi qui aime pourtant récit alambiqué, grande poésie, abstraction et tout le reste, je n'y suis pas arrivée. Rencontre ratée ou... ? Peut-être certains d'entre vous l'ont lu et sauront me le dire!
Par Catherine
Extrait :
Cette amnésie, je l'associerai plus tard aux glaces impitoyables qui recouvrent et étouffent, tel un garrot groyesque, la gorge du condamné, tout ce que la roche recèle pour perpétuer la montagne, la gangue stérile qui enserre les jonchées, les éclats de granit et de cristal, le voile de la glaciation.
Est-ce le frôlement de l'ange à l'œuvre, ce manque soudain, cet assèchement, ce vide devant les pas, la mémoire arasée? Zsuzsa revendiquait la langue égarée, la langue et les cris entendus de personne, elle qui disait ne pas vouloir naître pour ne pas avoir à mourir une seconde fois.
Amnésie, écho d'oubli, tu ôtes l'interrogation, le doute, il est vain de regarder par-dessus ton épaule, il ne s'y passe rien. Une partie est perdue, comme si d'une grève meurtrie la mer s'était retirée abandonnant des débris dérisoires, caillots de sang d'un corps exsangue, tu contemples une île à l'horizon.
Éditions Viviane Hamy - 134 pages
Commentaires
dimanche 1 février 2009 à 10h29
Bonjour Catherine,
Je passais par hasard sur votre site car je suis à la recherche d'exemples de blog littéraires et j'avoue que votre présentation me plait beaucoup...
Ceci étant dit, je tombe non moins par hasard sur votre critique des "orgues de glace". J'ai lu ce livre, j'ai beaucoup aimé, même si il y a effectivement matière à critique. Votre réaction ne m'étonne pas complètement car ma femme a réagit comme vous à sa lecture et n'a même pas eu la patience d'atteindre les 60 pages.
Je défendrai ce livre, il a le principal défaut de trop faire attendre le lecteur dans la première partie. Seuls, les rêveurs , peut-être, sauront patienter, car c'est une ambiance qu'on ressent, très poétique. Mais l'histoire s'emballe ensuite, et avec le recul, on prend un peu comme un coup de poing dans l'estomac.
Peut-être est-ce un premier livre, j'attends avec impatience les suivants, son écriture est très belle.
Amitiés.
Laani.
dimanche 1 février 2009 à 13h50
Bonjour Laani,
je me permets de vous répondre, puisque je pense que votre message m'est en partie adressé : je vous remercie donc pour vos compliments sur la mise en page du site. Nous essayons de privilégier la sobriété et l'élégance, et tant mieux si cela vous plaît. Catherine, Dédale, Cœurdechene ou moi-même, sommes les rédacteurs réguliers de ce lieu, mais vous verrez que parfois d'autres plumes se joignent à nous. En tout cas, n'hésitez pas à venir déposer vos commentaires, ils seront toujours les bienvenus.
dimanche 1 février 2009 à 16h26
Cher Laurence,
Je ne vais pas trop ennuyer vos lecteurs avec cela, mais grâce à vous j'ai découvert DotClear que vous utilisez pour votre blog. Mon problème maintenant: comment l'utiliser, je ne comprends même pas ce qu'est un blog...
En tous cas, votre site restera dans mes favoris... pour la littérature!
Amitiés.
lundi 2 février 2009 à 22h18
laani... vous me faites presque regretter de l'avoir laissé filer! Zut!