Voilà, c'est pas mal tout ce que j'ai à en dire parce que je n'ai pas vraiment compris, avant d'abandonner après une soixantaine de pages, soit à mi-parcours. Les ados semblent vivre dans un genre de famille d'accueil, on croit comprendre qu'ils portent tous des douleurs difficiles à gérer. Zsuzsa porte en elle territoires étrangers, amnésies, mystères. Elle reçoit des cartes postales, se fascine pour l'orgue...

Mais vraiment, je n'y comprenais rien à ce roman. Moi qui aime pourtant récit alambiqué, grande poésie, abstraction et tout le reste, je n'y suis pas arrivée. Rencontre ratée ou... ? Peut-être certains d'entre vous l'ont lu et sauront me le dire!

Par Catherine

Extrait  :

Cette amnésie, je l'associerai plus tard aux glaces impitoyables qui recouvrent et étouffent, tel un garrot groyesque, la gorge du condamné, tout ce que la roche recèle pour perpétuer la montagne, la gangue stérile qui enserre les jonchées, les éclats de granit et de cristal, le voile de la glaciation.

Est-ce le frôlement de l'ange à l'œuvre, ce manque soudain, cet assèchement, ce vide devant les pas, la mémoire arasée? Zsuzsa revendiquait la langue égarée, la langue et les cris entendus de personne, elle qui disait ne pas vouloir naître pour ne pas avoir à mourir une seconde fois.

Amnésie, écho d'oubli, tu ôtes l'interrogation, le doute, il est vain de regarder par-dessus ton épaule, il ne s'y passe rien. Une partie est perdue, comme si d'une grève meurtrie la mer s'était retirée abandonnant des débris dérisoires, caillots de sang d'un corps exsangue, tu contemples une île à l'horizon.


Éditions Viviane Hamy - 134 pages