Par un beau matin, Nexus, veilleur de nuit de son état, sort de chez lui, abat froidement trois passants et s'endort sur les corps de ces derniers. Interpellé par la police, il ne prononcera pas un mot pendant toute la durée de son procès. Les éléments qu'ont réussi à rassembler les enquêteurs sont assez minces : Nexus est amnésique et, avant le triple meurtre, il passait ses journées à dormir ou à parcourir les rues de Regson. Seul Drake, le gouverneur de la ville, ne parvient à croire à la folie de Nexus. Il engage donc Paulus Rilviero, officier de police, et Traumfreund, psychiatre aux méthodes peu orthodoxes mais efficaces, pour qu'ils découvrent ensemble les motivations réelles du meurtrier.
Traumfreun embarque tout ce petit monde dans une maison d'architecte aux murs mouvants, et après quelques semaines d'isolement, Nexus semble enfin prêt à passer aux aveux. Il révèle alors aux deux hommes qu'il a une vie parallèle, dans un univers parallèle. À chaque fois qu'il s'endort, il se retrouve à Seabra, un monde qui a ses traditions, ses croyances, ses guerres, mais que le désert gagne. Si Rilviero et Traumfreund veulent comprendre ce qui a poussé Nexus à tuer des inconnus, il devront écouter jusqu'au bout son histoire à Seabra.
La quatrième de couverture parle d'une exploration passionnante des territoires de la folie et du sommeil
; d'une fresque sur la place de l'imaginaire [...] reprenant certains codes des grands thrillers américains
. Soit. Mais cette référence aux thriller me semble totalement hors de propos et risque d'induire en erreur beaucoup de lecteurs potentiels. D'autant que Vincent Message dit lui-même qu'il n'a pas voulu écrire un roman policier. Et en effet, Les Veilleurs ne correspond absolument pas à ce genre narratif. L'idée, me semble-t-il, était plus de proposer une réflexion sur la psychologie des meurtriers et sur la frontière ténue entre rêve et réalité. Mais voilà... À trop vouloir faire d'effets, Vincent Message laisse son lecteur sur le bord de la route.
Ceux qui suivent régulièrement ce site, savent que je suis particulièrement sensible au style d'un auteur. Il ne suffit pas pour me contenter d'un scénario qui tienne la route. Encore faut-il que l'écriture qui porte le récit soit singulière. Et c'est une délicate alchimie, car le style, tout en étant présent, doit être au service de la narration et savoir se faire oublier pour que le lecteur puisse pénétrer entièrement l'univers proposé. Or Vincent Message en fait tellement que l'on est parfois obligé de relire plusieurs fois la même phrase pour parvenir à la comprendre :
Rilviero s'est posé en compagnie d'une expresso qui paraît minuscule sur l'immense table et d'un énorme coup de barre
À force d'accumuler les zeugmes (exemple ci-dessus), les asyndètes, les circonlocutions, les métaphores interminables et autres figures de style, le texte perd toute fluidité et la forme prend le pas sur le fond. Concentré que l'on est sur la syntaxe, on n'arrive pas à éprouver d'empathie pour les protagonistes et leur histoire semble alors ne jamais vouloir finir.
Vincent Message justifie l'épaisseur de son roman par l'entrecroisement des deux narrations
, et je lui donne ici raison. Ce récit ne pouvait se concevoir en quelques deux cents pages. Mais si Le Maîtres des Illusions de Donna Tartt m'avait donné l'impression d'un court roman, Les Veilleurs, avec le même nombre de pages mais dans un style lourd et indigeste, m'a paru interminable.
Pourtant, je me suis accrochée, j'ai nagé à contre-courant, désireuse malgré tout de connaître le dénouement. Las, la fin du voyage ne m'a pas plus satisfait que le reste.
Un dernière question me tarabuste : d'après ce que j'ai pu lire dans les commentaires du billet d'Ys, nous sommes nombreux dans la blogosphère à avoir peiné sur ce récit, et beaucoup ont finalement abandonné, alors que dans l'ensemble, les blogueurs sont des livrophages qui avalent les romans comme qui rigole. Or, Les Veilleurs, en obtenant le Prix Laurent Bonelli et Virgin Mégastore (dont l'objectif est de faire découvrir de nouvelles plumes au grand public) sera en très bonne place dans les rayons du-dit magasin. Combien, attirés par cette distinction, seront finalement très déçus et n'arriveront pas au terme de leur lecture ? Un autre choix n'aurait-il pas été plus pertinent ?
Laurence
Extrait :
Quand les forces de l'ordre sont arrivées - et dans cette ville où la raison dicte la cadence, elles n'ont pas dû traîner les voix enchanteresses des sirènes - nous formions déjà un seul bloc, mon sommeil commencé en même temps que leur putréfaction. Ils n'en ont sans doute pas cru leurs yeux. Moi j'étais endormi, mais pas don de seconde vue je m'imagine la scène. « Quatre morts ? On nous avait dit trois. - Non, attention, je suis témoin, le type du dessus c'est le meurtrier. - Vous vous foutez de ma gueule ? - Je vous crache sur la Bible et la tombe de ma mère qu'ils s'est couché sur eux.»
Trois morts. C'est bien ce qu'il faut pour arrêter les rues. Sur le trottoir désert, mon charnier se trouvait peu à peu cerné par les sirènes. Même quand on a résolu par avance de ne pas les écouter, elles percent les tympans et imposent y compris au dormeur le plus inébranlable leur conception du monde. J'ai essayé. Je me suis accroché à mon mât de chair morte. À la horde des sirènes j'ai déclaré que j'étais sur le départ, que j'avais le droit de rentrer chez moi maintenant. Mais leur parler ne sert à rien : elles habitent dans leur univers, plus haut dans le spectre des fréquences, et à force de crier elle se sont rendues sourdes.
Éditions du Seuil - 631 pages
Commentaires
samedi 5 septembre 2009 à 07h43
Moi, M'Dame, j'en ai pas entendu parler. Si, si, c'est possible
Et à te lire, il semble même que je vais passer mon tour.
samedi 5 septembre 2009 à 09h21
Ben moi j'en avais entendu parler, mais je vais quand passer mon tour
samedi 5 septembre 2009 à 09h25
Je me faisais encore hier soir la même remarque que toi : avec tous les exemplaires envoyés de ce livre, bien peu de billets encore. Et oui, des lecteurs omnivores vont arrêter ou l'ont déjà fait, et oui, comme toi, j'ai dû me forcer pour continuer. Alors quoi, encore un buzz autour d'un livre illisible ? Je ne serai pas aussi dure que toi quant au style, je l'ai trouvé inventif, drôle parfois (comme ta première citation), en tout cas très riche et original. Mais alors looooong !
On va certainement passer pour des lectrices à deux balles, genre Marc Lévy et Juliette Benzoni (que je n'ai jamais lus, dieu m'en préserve !), mais ce doit être un livre pour plus intelligents que nous, un truc sur lequel on glose dans les soirées du 5e arrondissement...
samedi 5 septembre 2009 à 09h43
Je n'en ai pas entendu parler, c'est l'avantage de ne pas lire la presse (sourire). Donc aucun regret de ne pas être tombée dessus par hasard, d'après ce que tu en dis... ceci dit, je crois mordicus au fait qu'il ne faut pas aveuglément croire les critiques littéraires (je suis bien placée pour le dire), rien ne vaut une lecture personnelle pour se faire une idée.
samedi 5 septembre 2009 à 09h55
Dédale : tu remarqueras que je ne fais pas que t'allonger ta LAL; parfois aussi je t'évite certaines déconvenues.
Emmyne : je crois que tu fais bien.
Ys : non, je ne crois pas que l'on passe pour des lectrices à deux balles, ni qu'il faille être plus intelligent pour apprécier ce roman. Comme je le disais dans mon billet, je suis particulièrement sensible au style d'un auteur, et j'aime parfois les lectures dites "exigeantes" (cf Lilith de Réza Barahéni). Mais ici, j'ai l'impression que Vincent Message a voulu faire des effets gratuitement, or la technique est merveilleuse quand on ne la voit pas. Ici elle est ostentatoire et prétentieuse. Vincent Message a sûrement du talent, mais il devrait apprendre la simplicité. Quant aux soirées où l'on se glose, combien l'auront réellement lu?
Pascale : en fait je ne suis pas les critiques littéraires, mais comme je cherchais des premiers romans, j'ai constaté que beaucoup de journalistes parlaient de ce roman.
samedi 5 septembre 2009 à 10h05
Je connais ton intégrité Laurence, et c'est bien que tu expliques pourquoi tu ne l'as pas apprécié. Je te suis à fond dans la qualité, le style, la simplicité si difficile à atteindre et l'exigence, tu le sais.
Pour autant, je pense que le fait que les journalistes en parlent n'est pas une preuve de qualité littéraire aujourd'hui, c'est pourquoi je ne les lis pas (seulement une poignée en qui j'ai confiance). Dans les revues oui, sur certains blogs aussi, il y a encore des gens qui ne sont pas tenus de parler d'un livre par obligation ou par copinage, non ?
Et je le redis, c'est bien que tu prennes le temps d'argumenter, moi je ne l'ai pas, donc j'admire.
samedi 5 septembre 2009 à 10h34
Il est déjà dans ma PAL, donc je le lirai. Mais si le style est trop chargé, cela risque d'être difficile. On verra bien
samedi 5 septembre 2009 à 10h38
Merci Pascale
Stéphie : je lirai ton billet avec curiosité si tu arrives au bout du roman.
Et au fait, est-ce moi qui est les neurones embrouillés ou avez-vous eu aussi du mal à comprendre, à la première lecture, la phrase que j'ai mise en extrait dans le billet?
samedi 5 septembre 2009 à 10h46
retour de facebook, et pas encourageant ton avis... Déjà, j'éviterai de l'acheter... et garderai mes sous pour un autre...
J'y jeterai probablement un oeil en bibliothèque malgré tout, mais sans précipitation, en cours d'année... si je tombe en panne de lecture...
grand merci à toi d'avoir veiller a me prévenir d'un achat inutile. bises
samedi 5 septembre 2009 à 10h56
pas lu, pas entendu parler (mais bon, je vis sur une autre planète en ce moment)
ça commençait bien pourtant... mais si le style entrave à ce point le récit, je pense pouvoir enjamber ce roman...
samedi 5 septembre 2009 à 11h30
Mazel : de rien, à vot'service m'dame
Florent : l'enjambement, une autre figure de style, mais je ne crois pas l'avoir vue dans ce roman
samedi 5 septembre 2009 à 11h58
Ce billet confirme plusieurs avis formulés par certains de mes proches et amis qui eux aussi ont été déçus. Et je partage tout à fait avec Laurence l'idée selon laquelle une bonne histoire ne suffit pas pour faire un bon livre. Si le style fait défaut ou encore, ce qui semble être ici le cas, s'il est trop "voyant" par ses effets, le pari peut être raté. Bref, "Les Veilleurs" n'est-il pas un phénomène littéraire une fois encore fabriqué de toutes pièces par les éditeurs et les médias en quête de ventes ? On est en droit de s'interroger...
samedi 5 septembre 2009 à 16h20
Bonjour Franck. Votre commentaire confirme donc à son tour que nous (les blogueurs) sommes pas les seuls à avoir été déçus. Je ne crois pas que ce soit un phénomène littéraire fabriqué, mais je pense plutôt, que comme pour "l'éducation libertine" l'an dernier, les journalistes étaient à la recherche d'un premier roman ambitieux, une révélation (à 26 ans, Vincent Message est normalien et agrégé). Malheureusement il ne suffit pas d'être un érudit pour écrire un roman passionnant.
samedi 5 septembre 2009 à 17h13
En effet Laurence, je pense même que parfois l'érudition engendre des textes certes très intelligents, certes foisonnants de références et d'allusions, bref hautement cérébraux, mais hélas dénués d'émotion, voire de sincérité. L'écriture ne passe pas que par la tête. C'est en tous les cas mon humble avis. Bien sûr, je n'ai rien contre les agrégés(étrange "caste" dont je suis membre)... et bien sûr encore il ne saurait être question de généraliser mon propos. Il est en effet des auteurs jeunes, savants, érudits, brillants qui, dans et par leurs textes, savent toucher et émouvoir tout en suscitant la réflexion...
samedi 5 septembre 2009 à 17h47
Après avoir épluché la liste des critiques littéraires toutes élogieuses , j'ai décidé de me tourner sur le net . Enfin! merci de mettre en mots ce que j'ai ressenti à la lecture des Veilleurs. J'ai ramé ramé,à contre courant moi aussi, pour voir la fin de ce livre qui ne m'a pas récompensée de tous ces efforts! De la simplicité que diable! Les émotions sont perdues dans la sophistication du texte...
Pour moi, les Veilleurs c'est l'anti Modiano et le café de la jeunesse perdue
samedi 5 septembre 2009 à 19h34
Bonjour Laurence. Je découvre ton blog via celui de Cuné. Je travaille dans un des points de vente de la chaîne qui a décerné le prix L.B. aux Veilleurs, et effectivement, le livre sera en bonne place un peu partout dans les magasins. Mais, aussi critique que je puisse être envers mes employeurs, je tiens à préciser ce qui suit. ce prix vient des libraires uniquement (traduction: des lecteurs) et non du siège (trad: des commerciaux). Sur tous les points de vente, depuis début juin où nous avons reçu les premières épreuves de la rentrée, nous faisons des fiches de lecture où nous mettons une note sur 20 ainsi qu'un commentaire la justifiant. Près de 600 fiches ont été ainsi rédigées. V. Message a obtenu son prix car il avait la meilleure moyenne.
J'ai personnellement adoré ce roman, que j'ai dévoré en trois jours, en y pensant de façon quasi-constante. Deux des collègues à qui je l'avais conseillé l'ont laissé tomber avant la page 200, mais nous avons été quatre a le lire en un temps record, et à le conseiller à tour de bras. La langue, les idées, la narration, les personnages, tout m'a plu. Non que j'ai un avis bien important, bien entendu, la lecture reste forcément une activité subjective.... Tout ça pour dire que les lecteurs seront peut-être décus, et qu'ils en voudront peut etre au(x) libraire(s) qui l'a conseillé, mais n'en est-il pas de même pour chaque conseil donné dans toutes les librairies? Les gens font moins attention aux bandeaux de prix qu'aux mots coups de coeur des membres de l'équipe. Et dans ce cas là... eh bien, c'est auprès de moi qu'il faudra râler, car j'en suis l'auteur... Bonne fin de journée.
samedi 5 septembre 2009 à 19h36
Diantre que ce commentaire était long... Désolé...
samedi 5 septembre 2009 à 19h53
Bienvenu Sof et merci de votre commentaire ici. En espérant que vous trouverez sur le site des idées de lectures qui vous séduiront plus.
Bonsoir Yvain,
et tout d'abord merci pour ces explications. Je tiens cependant à préciser qu'en répondant à Franck dans un commentaire précédent, je parlais de "journalistes" à la recherche d'une révélation et des papiers parus avant la sortie du livre. Pour le Prix Bonnelli je ne mettais pas en cause votre sincérité mais m'interrogeais sur les motivations de ce choix tant les abandons autour de ce roman ont été nombreux sur la blogosphère. Votre commentaire vient donc éclairer mon questionnement. Quant à la longueur de votre commentaire, vous êtes tout excusé.
samedi 5 septembre 2009 à 20h45
En cours de lecture pour ma part : Bien moi j'ai adoré dès le début, emportée justement par un style qui sort des normes, parfois il est vrai à la limite extrême si on fatigue, par contre je suis en route à le lire j'arrive à une bonne moitié, j'ai ressenti un passage un peu longuet puis là ça redémarre... tout ce que je sais c'est que je le finirai car je l'apprécie malgré les coms ci-dessus peu éloquents sans doute que je fais partie des lectrices qui pardonne les petites imperfections d'un premier roman... dans tous les cas, sa plume me plait tout à fait, l'histoire un peu moins mais j'ai envie de savoir justement pourquoi tant de chemins pour arriver au point final et je pense que ce Vincent Message sera nous livrer un second et bien d'autres romans sûrement meilleurs
pour ceux qui n'ont pas apprécié, laissez le aiguiser sa plume... un auteur qui fera parler de lui je le pense et je le ressens comme tel .......
ps : j'aime bien les romans faciles nianian quand j'ai pas envie de m'épuiser mais j'adore encore plus les tordus genre "la maison des feuilles" ça vous dit quelque chose ? sans doute suis-je tordue aussi pour apprécier un roman de la sorte dommage qu'il n'ait pas conquis plus de public...mais il aura son public c'est certain moi la première...
samedi 5 septembre 2009 à 23h27
Merci à Sylvain et à Sapho pour leurs interventions. Il ne me paraît jamais normal qu'un livre fasse l'unanimité, dans un sens comme dans l'autre. Et leurs commentaires confirment que tous les goûts sont dans la nature.
Puis, je trouve bien que Sapho pense à l'auteur (je précise que je ne le connais pas, ni lui ni son livre), car se prendre, pour son premier livre, autant de critiques négatives sur la blogosphère alors qu'il a du y mettre toutes ses tripes, cela ne doit pas être facile à digérer...
Au final, je ne sais pas si je le lirai. En général je n'aime pas ouvrir un livre dont j'ai entendu parler car je sais que je serai influencée. Si je le trouve en bibliothèque, je le feuilleterai et, peut-être, l'emprunterai pour me faire une idée.
samedi 5 septembre 2009 à 23h28
Pardon, "Yvain" et non "Sylvain"...
lundi 7 septembre 2009 à 09h01
Bonjour,
je fais aussi partie des gens qui ont beaucoup aimé Les Veilleurs. Le fond du livre a peu été évoqué dans cette discussion, or c'est ça qui m'a le plus touchée : c'est un très beau livre sur la nuit, sur l'univers du sommeil et des rêves, sur la fascination que nous pouvons éprouver pour des figures de fous, dans une société par ailleurs tellement normée, qui met tant de gens à l'écart.
Effectivement, la construction du roman est un peu déstabilisante, mais pour ma part j'ai senti assez de maîtrise chez l'auteur pour le suivre jusqu'au bout, et j'ai été éblouie par la fin, qui donne son sens à tout le livre.
Je crois que c'est un roman fait pour les gens qui acceptent de s'embarquer loin et d'être un peu perdus par moments, tout comme le Danielewski que citait Sappho.
Bref, pour moi, une aventure qui a valu la peine !
lundi 7 septembre 2009 à 10h06
Bonjour Vanessa,
il est tout à fait normal qu'un livre ne fasse pas l'unanimité, dans un sans comme dans l'autre, et je ne doute pas que des lecteurs apprécieront ce roman. Pour autant, je crois faire moi aussi partie de ces lecteurs qui aiment perdre leurs repères et s'embarquer dans des terres littéraires inconnues. Il n'y a qu'à voir mes lectures au cours de ces 5 dernières années pour se rendre compte que je sors très souvent des sentiers battus. Mais là, rien n'y a fait....
mardi 8 septembre 2009 à 13h27
comme Dédale, je n'en ai pas entendu parler et je crois bien qu'itou je vais passer mon tour
d'ailleurs cette rentrée littéraire m'inspire peu, à la recherche d'un roman d'aventure inspiré ou non d'un personnage ayant existé et pas que fortuitement, elle me laisse sans livre
mercredi 9 septembre 2009 à 08h47
Bonjour Deparlà. Je n'ai malheureusement rien à te conseiller en romans d'aventure pour cette rentrée car je n'ai pas fureté de ce côté là.
jeudi 10 septembre 2009 à 17h31
Eh bien, moi, oyez oyez, j'ai peut-être déniché la perle rare! Un roman hallucinant de 631 pages comme celui de Vincent Message, mais dont personne ne parle... Le Soupir de l'immortel, éditions Héloïse d'Ormesson. Tombée dessus par hasard en librairie. Aucun ramdam autour et pourtant... Une vraie découverte! Drôle et intelligent, une incroyable démonstration d'imagination et de créativité, un truc à la fois clinique et onirique, l'oeuvre inclassable, l'OVNI littéraire qui vous fait partir là où vous n'auriez jamais pensé aller, paumé au milieu de cette rentrée littéraire terne. C'est un roman d'anticipation, mais inutile d'être fondu de SF pour s'y plonger. L'auteur nous plonge dans le Paris déjanté de l'an 570 après Ford, un délire étonnant à la croisée du Meilleur des mondes et d'Alice au pays des merveilles. D'un point de vue littéraire, c'est très riche. Le style est soutenu, inventif, très drôle, fin, un peu baroque il est vrai, mais sans lourdes circonvolutions. Vraiment, je vous le conseille. Et j'en profite pour vous remercier pour vos critiques et commentaires. Je découvre Biblioblog et je sens que je vais y revenir ...
jeudi 10 septembre 2009 à 17h37
Oops, j'ai oublié : pour Deparlà et les autres que ça pourrait intéresser, l'auteur est Antoine Buéno, dont je ne connais d'ailleurs pas les autres bouquins(quelqu'un?).
A la prochaine.
C.
jeudi 10 septembre 2009 à 19h27
Bonsoir Céline et merci pour l'information. Au fait, avez-vous lu Les veilleurs? Et si oui, qu'en avez vous pensez?
Quoiqu'il en soit, soyez la bienvenue sur ce blog et n'hésitez pas à revenir mettre votre grain de sel au grès des pages et de vos lectures.
vendredi 11 septembre 2009 à 11h19
Merci Laurence,
oui j'ai lu les Veilleurs, et j'avoue que je partage l'avis de Sof : je trouve qu'on en a fait beaucoup sur ce livre qui manque pourtant de simplicité. Je n'ai pas été émue et, pour reprendre son expression, j'ai un peu ramé. D'où mon conseil vers un bouquin qu'on dévore. Avec le Soupir de l'Immortel, j'ai été complètement grisée, emportée, sans effort. Après les Veilleurs, ça m'a fait un choc : ce plaisir de lecture un peu fébrile, un peu fou, est trop rare !
A bientôt,
c.
mardi 15 septembre 2009 à 17h39
Je rejoint l'avis de beaucoup, je viens d'abandonner après 400 pages. Pourtant j'ai fait de gros efforts: relire plusieurs fois un passage pour suivre l"histoire". Mais là, c'est trop lourd, trop de complexité, melange des genres, policier, science-fiction, litterature, on ne sait plus. Il y a sans doute mieux dans cette rentrée litteraire.
mercredi 16 septembre 2009 à 08h18
Dom : pour ma part, On ne boit pas les rats-kangourous de Estelle Nollet reste ce que j'ai lu de mieux en cette rentrée littéraire.
mercredi 23 septembre 2009 à 13h30
Je suis tout a fait d'accord avec tes propos sur ce roman. Je dois le lire pour le présenter samedi et je ne me suis jamais autant ennuyée. Cette lecture est une torture et tout a fait nous devons revenir en arrière parfois pour comprendre le bon déroulement de l'intrigue qui je l'avoue me laisse complètement froide et que je trouve indigeste. L"idee est bonne cependant mais Message Vincent brode et brode encore au fil des pages je m'ennuie terriblement et je n'en suis qu'a la 280e pages !
Si la lecture doit être un plaisir celle ci me donne envie de refermer le livre pour passer a un autre roman plus ennivrant !
Grosse deception !
mercredi 23 septembre 2009 à 13h37
on vient de me l'offrir... et vu tout ce que j'en entend dire... pas franchement hate de l'ouvrir !
vendredi 25 septembre 2009 à 11h44
C'est un livre de grande littérature. Dense, exigeante.
Ca ne se consomme pas en deux jours - pas plus que du Nabokov, du Dostoïevski,...
Il faut accepter de prendre son temps.
Pour ma part, un des meilleurs romans que j'ai lus ces dernières années.
dimanche 27 septembre 2009 à 13h38
je n'ai pas lu "les veilleurs", pis je vais m'abstenir après vous avoir lu, je lis en ce moment les chroniques de William Boyd dans "bambou"
je remercie CélineB de ses conseils mais de la SF avec, et c'est coutumier dans ce genre, 600 pages, tu es sure ?
mardi 29 septembre 2009 à 14h35
J'ai adoré Les Veilleurs. C'est drôle, mon impression est à l'opposé de la tienne: le style m'a complètement séduite - j'ai noté des pages de citations que je compte relire souvent tant elles sont pour moi comme des sortes de révélations - , il me semble être à l'opposé d'un truc gratuit, je le trouve profond, juste, j'y trouve ce que je rêve toujours de trouver quand je lis, mais que je ne trouve pas très souvent, tu sais, le "C'est ça que je pensais, que je ressentais au fond de moi", comme une sorte de grâce, de rencontre en profondeur.
Après il est normal qu'un livre aussi ambitieux, qui offre de plus une vision critique des dysfonctionnements de notre société (et de ce point de vue il a autant recours à un procédé de la SF qu'à ceux du roman policier)ne plaise pas à tous le monde. Ce n'est pas un livre neutre, il est fait pour susciter aussi bien rejet qu'entousiasme. Mais je trouve un peu injuste ta manière de juger ceux qui ont adoré ce livre.
mardi 29 septembre 2009 à 15h48
Annaka, je ne sais pas si c'est le côté "ambitieux" qui ne m'a pas plu; j'en doute même fort et contrairement à ce que sous-entend Philippe, je ne "consomme" pas les romans (pour que vous ayez un idée plus juste, je vous invite à consulter les autres pages de ce blog et vous verrez que j'aime "la grande littérature. Dense et exigeante". Par contre, je ne crois pas avoir porté de jugement injuste sur les lecteurs qui ont apprécié ce roman; mon interrogation se situait du côté des journalistes qui avaient porté aux nues ce roman, et non du côté des lecteurs. Tout roman aura ses aficionados et ses détracteurs, et je n'ai jamais vu un roman qui fasse l'unanimité. Mais en lisant les commentaires ici et les billets sur le net, j'ai pour le moment rencontré plus de déçus que de satisfaits. Le dernier en date est de Hannibal : http://hanniballelecteur.over-blog....
mardi 29 septembre 2009 à 23h01
On s'est mal comprises, Laurence, je n'ai pas dit que tu n'aimais pas les livres ambitieux, je dis juste qu'un livre ambitieux prend plus de risques et peut à cause de cela provoquer des réactions plus contrastées chez les lecteurs qu'un livre plan-plan.
Je connais beaucoup de gens qui ne sont pas allés au bout du Voyage au bout de la nuit ou du Rouge et le noir, qui n'ont pas accroché, et malgré cela, pour moi, ce sont des livres immenses qui m'ont beaucoup apporté. Et je ne pense pas qu'il faille renoncer à dire que ce sont de grands livres si on le pense, même si cela risque de générer des déceptions. C'est moins grave d'être déçu je trouve que de rater un livre capable d'apporter énormément.
Mais il y a plein de livres ambitieux que je ne supporte pas, et plein de livres sans grande créativité littéraire que je dévore avec grand plaisir, je ne me la jouais pas du tout supérieure. Je considère juste, vu que je pense comme eux, que les critiques aimant cette oeuvre peuvent être sincères et authentiques (mais je ne sais plus trop si c'est toi ou quelqu'un d'autre qui suggérait le contraire). Et que tes critiques concernant le style et la gratuité sont sans doute très subjectives, tout autant que mon impression inverse.
jeudi 1 octobre 2009 à 10h45
Annaka : merci pour ces précisions, même si ma remarque sur la littérature "dense et exigeante" s'adressait plus à Philippe qu'à toi.
Quoiqu'il en soit, et comme tu les soulignes justement, l'appréciation ou non d'un roman ne peut être que subjective; il est donc logique que nous ayons des regards différents. Et merci aussi d'être venue laisser tes impressions ici puisque cela permet de proposer une autre vision. 
mardi 6 octobre 2009 à 16h53
Je viens de finir le livre.
Je suis en partie d'accord avec ta critique : concernant le style, ce dernier est souvent rebutant et le mélange entre figures de styles tarabiscotées / heroic fantasy / policier parfois peu digeste.
Cependant, je suis plutôt bluffé par le dénouement et content de m'être accroché jusqu'au bout.
Pour moi l'auteur a réussi un sacré pari en réussissant à amalgamer des styles de récits très divers pour en tirer un tout cohérent.
Contrairement à un Pynchon, à la surenchère stylistique stérile , Vincent Message nous emmène bien quelque part avec ce livre. Ce style particulier nous fait toucher du doigt la frontière entre réel et imaginaire. Son style est particulier mais il n'est pas vain.
Contrairement à toi, je pense que c'est une bonne chose que ce livre ait reçu un prix qui lui permette d'atteindre un plus grand nombre de lecteurs.
lundi 12 octobre 2009 à 00h00
Je consultais des critiques en vue des futurs achats que je dois faire pour la bibliothèque dont je m'occupe, lorsque je suis tombée sur votre blog. J'ai lu "Les veilleurs" en entier. Bien sûr, on peut faire des critiques sur ce roman. Pourtant, cela faisait des années que je n'avais pas lu un livre aussi étonnant. Je ne sais pas s'il parle de la nuit, de la folie ou d'autre chose... De bout en bout, il m'a semblé qu'il parlait de la vie humaine, avec souvent beaucoup de justesse et une grande maturité pour l'âge de ce jeune écrivain. Je comprends que certains aient renoncé en chemin car il y a des longueurs, c'est vrai. L'auteur a les qualités et les défauts de sa jeunesse et sans doute de l'ambition que certains appeleront prétention. J'imagine que son style s'allègera avec le temps. J'ai eu envie de le défendre, car les médias qui l'ont encensé aujourd'hui, peuvent demain le descendre, si c'est la mode...
Pour ma part, je suivrai son parcours, car, pour moi une chose est sûre: ce garçon-là a un style bien à lui et beaucoup de talent!
mardi 20 octobre 2009 à 16h47
Vicent Message lira des extraits des Veilleurs à la librairie du MK2 Quai de Loire (Paris 19e) le jeudi 22 octobre à 19h30.
mardi 20 octobre 2009 à 17h25
SQuetteville : Merci pour l'information, même si ce sera sans moi...
dimanche 25 octobre 2009 à 20h20
Bonsoir à toutes et à tous.
Je viens de terminer la lecture des Veilleurs et pour ma part, je bondis sur la toile à le recherche de commentaires une fois le livre refermé... et non l'inverse, sous peine de risquer la mauvaise influence (j'essaye également d'éviter les avis des "journalistes" en leur préférant une émotion personnelle de lecteur amateur).
Bref, pour en venir aux pages ici en questions, j'avoue avoir été transporté par ce roman dans lequel j'ai parfois entrevu les contours d'un thriller environnemental complet, qui n'oubliait pas d'interroger la nature humaine ici posée entre raison et imaginaire. Et c'est en ce sens que j'ai trouvé le fond diablement ancré dans notre réalité contemporaine alors même que le livre naît du rêve et du sommeil. Traumfreund et Rilviero finissent par lire le monde à travers la grille élaborée par Nexus et l'analyse qui en naît pousse à la réflexion sur le monde que nous vivons nous. Alors... merci Nexus ? merci la folie !
Au final, je trouve que les frontières entre ces mondes sont poreuses à souhaits. Et je retiens que "tout le bonheur d'un monde dépend de son ignorance des autres" (page 551).
Stop. J'arrête ici alors que....
Un dernier mot pour dire "merci" à ce blog et surtout à ses rédacteurs (je vous découvre aujourd'hui).
jeudi 17 décembre 2009 à 14h59
Je découvre ce site avec plaisir!J'apprécie beaucoup la critique de Laurence qui justifie mes soupirs
de lassitude en lisant ce livre! (que je n'ai pas encore terminé)
Pourtant j'aime lire et je lis avec bonheur. Mais que c'est difficile d'essayer de s'accrocher et d'entendre le temps qui passe en lisant!!! C'est le cas pour ce livre.
J'ai du relire certaines phrases une fois, deux fois, pour finir par laisser tomber. Trop d'effets de style, effectivement! Et la phrase citée par Laurence est significative: "et d'un énorme coup de barre"??
Par ailleurs, je travaille avec des malades psychiatriques et franchement je ne vois pas là d'exploration intéressante! Il y a pourtant de bonnes idées (et des phrases limpides). Bref, je suis déçue.J'irai jusqu'au bout malgré tout. Et je reviendrai sur ce site!
mardi 19 janvier 2010 à 22h45
J'arrive bien après la bataille. J'ai lu Les veilleurs et je dois dire qu'il faut effectivement s'accrocher pour venir à bout de sa lecture. Mais, moins sévère que l'auteur de cette note, je pense que ce livre possède les défauts d'un premier roman. Son auteur a voulu trop en faire, trop bien faire. Déjà, son style est assez lourd, il gagnerait à relire sa prose et à la simplifier au maximum, à chaque fois que c'est possible. Je n'aime pas trop cette modernité apparente dans la forme, où le narrateur décrit à la fois ce qui est en train de se passer, dans les faits, et dans la pensée - le tout dans une même phrase mal ponctuée. Lu à haute voix, on s'essoufflerait vite. On a l'impression qu'il raconte ce qui lui passe par la tête. D'où un sentiment de confusion. Ensuite il y a également des longueurs, je pense que le livre aurait été bien meilleur à 450-500 pages. Mais, au final, il y a tout de même une belle imagination, un univers foisonnant, et un retournement de situation plutôt ingénieux dans la conclusion. Du coup, je pense qu'il faut tout de même suivre cet auteur, voir ce que va donner son second roman, sans être trop lapidaire dans sa critique. J'ai lu bien pire.
mercredi 20 janvier 2010 à 09h58
JérémyC., Baya et Julien merci de continuer à alimenter le débat sur ce roman.
mercredi 20 janvier 2010 à 22h07
Bonsoir,
Je suis actuellement en pleine lecture de ce livre. Je me sens rassurée par vos commentaires, moi qui, durant ma lecture, me sentais inculte et hermétique. Je perdais du temps à relire certains passages qui me paraissaient obscurs, et j'avais peur de perdre quelque chose si je ne comprenais pas tout le sens d'une phrase.
Je suis cependant envoutée par l'univers foisonnant de Nexus, sa capacité à passer de la réalité au rêve pour fuir le monde moderne et son manque d'humanité, afin finalement de retourner à des choses plus réelles, plus essentielles. En outre, l'atmosphère fantastique de l'Aneph et l'envie de connaître le dénouement, me poussent à poursuivre le livre jusqu'au bout.
Je ne suis pas sûre que l'auteur ait voulu en rajouter avec ses descriptions un peu lourdes. Ne s'est-il pas plutôt laisser entraîner lui-même par son imagination et par l'univers qu'il avait créé?
Voilà. Je n'aime pas être vaincue par un livre, même si je peine. Alors, je m'accroche! A suivre...
dimanche 14 mars 2010 à 18h37
Ce livre vient d'être choisi pour la sélection du prix Roblès décerné à Blois par 60 comités de lecteurs. Ce que je viens de lire ne m'encourage pas à le lire et pourtant faisant partie d'un comité, il va falloir que je m'y mette!Souhaitez-moi bon courage
lundi 29 mars 2010 à 09h44
@ lobis
Pas besoin de courage : comme les commentaires le montrent bien, c'est un roman assez radical, qui plaît ou qui déplaît.
Notamment parce qu'il s'éloigne du goût français pour le classicisme, l'épure, au profit de quelque chose de plus baroque, à la Günter Grass par exemple. Mais cela va parfaitement avec le sujet, avec cette balade passionnante dans la folie et le rêve.
Mais si "Les Veilleurs" te plaisent, il y a des chances que tu sois carrément emporté !
C'est ce qui s'est passé pour moi.
mercredi 26 mai 2010 à 19h03
Bonjour,
Je suis en train de lire "les veilleurs", qui m'a mené sur votre site (belle initiative !) par curiosité pour cet écrivain. J'aime ce livre. Pour sa densité, son style, bien qu'effectivement parfois complexe, les belles évocations de l'âme humaine. il est certainement vrai que son foisonnement est lié à l'enthousiasme et l'urgence du premier roman: tout écrire, tout dire...Mais c'est brillamment fait. Comme Julien et nath, très envie de le suivre...A bientôt, pour d'autres commentaires en partage.
mercredi 24 novembre 2010 à 17h52
Je viens d'acquérir l'édition de poche de ce roman que je ne connaissais pas et je n'en ai lu qu'une quarantaine de pages : trop tôt pour avoir une opinion...
Pourtant, le fait que ce livre divise à ce point les lecteurs pique ma curiosité et est pour moi l'indice d'un texte intéressant.
Les remarques sur le style ne m'étonnent pas : au vu des quelques pages déjà lues j'ai pu me rendre compte que Message soigne sa forme ; à mon avis sans tomber dans l'obscurité ou l'affectation. Un conseil à ceux qui éprouvent des difficultés à entrer dans un texte littéraire : lire un ou deux paragraphes à voix haute. Cela permet souvent de prendre le rythme d'écriture de l'auteur et tout devient plus facile. Le style d'un texte est lié à sa respiration.
Si vous le permettez, je rendrai compte d'une lecture plus complète de ces fameux "Veilleurs".
dimanche 28 novembre 2010 à 12h29
Xsidy : comme vous l'avez lu dans les commentaires et à travers mon billet, ce roman fait vraiment débat. Par contre, je tiens à préciser que généralement je n'éprouve aucune difficulté à entrer dans un texte "littéraire" et je sais pertinemment que le style d'un texte est lié à sa respiration. J'aime certaines écritures réputées exigeantes et hermétiques pour la poésie et la musicalité qui s'y expriment. Mais je n'ai point trouvé cela ici hormis une écriture qui s'écoute elle-même, et il n'y a rien de pire.
mercredi 1 décembre 2010 à 23h23
Et bien moi, j'ai adoré! Au point que, en voyage au Burkina Fasso, au milieu de paysages magnifiques, je n'ai pu décrocher du livre, au fond du 4x4 ou à la lueur de ma bougie anti-moustiques!! Et répéter à mes camarades qu'il fallait absolument qu'ils lisent ce livre!
Et tout comme Annaka ou Manou ou JérémyC, je me suis précipitée sur la toile pour retrouver au travers d'autres lecteurs mes impressions et sentiments, très forts... Je pense presque tout le contraire de la critique de Laurence, c'est étonnant!
Et surtout, que tous ceux qui auraient renoncer à lire ce livre après ces critiques négatives, allez-y et faites-vous votre propre opinion! Je vous assure, risquez une éventuelle déception pour peut-être vivre un émerveillement!!
mercredi 29 décembre 2010 à 20h15
Entièrement d'accord avec votre critique !!
J'en avais entendu tellement de bien, la 4ème de couverture promettait un grand moment.
J'ai eu l'impression de m'étouffer dans toutes ces figures de style.
Un roman à mon sens prétentieux d'un jeune auteur qui n'a pas encore vraiment trouvé son style.
dimanche 2 janvier 2011 à 20h30
Je l'ai terminé tout récemment, en poussant un grand ouuufff.
Au sujet du style, je te rejoins un peu Laurence, mais dans une certaine mesure, on pourrait penser qu'il y a une certaine résonance entre le fond et la forme. Les 100 premières pages, j'ai été très déroutée par les ruptures de construction qui sont monnaie courante, mais qui, peuvent être comprises comme une façon de construire du sens selon des logiques inhabituelles, un peu comme le fonctionnement de l'esprit de Nexus.
...
Peut-être un peu tiré par les cheveux quand même... ^^
Les couleurs et les goûts (c'est peut-être bizarre, mais pour moi, les mots ont des "goûts") du monde rêvé m'ont en revanche beaucoup plu. Ce cri d'agonie d'un monde qui se meurt a ce je-ne-sais-quoi de mélancolique et de tragique que j'ai aimé.
Mais au final, pour certains passages que j'ai trouvé brillants et criants de vérité, combien d'ennui le long de ces 700 pages.
Dommage! J'ai eu l'occasion de rencontrer Vincent Message lors du salon du livre, et il m'avait paru très sympathique... (bon, vous me direz qu'entre l'auteur et ses qualités littéraires, il y a un monde...
dimanche 25 septembre 2011 à 17h13
Je me suis dit, je n'en peux plus de ce livre verbeux, je suis de nature teigneuse pourtant, mais là, je cherchais sur la toile quelques avis me permettant de tenir le coup jusqu'à la dernière page.
Ben c'est pas gagné, j'ai trouvé dans ce livre quelques fulgurants poncifs avec des goûts de déjà lus, mais bien menés tout de même. Des révoltes désordonnées, jetées ça et là sur le chemin d'un récit tortueux, donnent la sensation d'un ouvrage à la croisée de plusieurs univers, entre l'essai philosophique, le roman d'anticipation, le pamphlet social et ...
Zou ! je vais le finir tout de même,
teigneux
jeudi 13 octobre 2011 à 21h00
J'avais commencé ce roman avec beaucoup d'enthousiasme. Epuisée par la lourdeur et la longueur de ce récit hermétique (pour ne pas dire ésotérique),crispée par le style (l'auteur use et abuse d'effets), j'ai abandonné aux 2/3.