Quand apparaît dans sa cabine une vieille femme, chipie à souhait, qui refuse pourtant de se faire masser, Martine ne sait plus trop comment réagir. Insupportable, la dame a pourtant un côté gamine attachant et c'est elle qui apportera à Martine un certain nombre d'idées de changement face à cette vie qui ne lui ressemble pas.
Fort accent de chicklit ici, même si la fin ouverte n'est pas traditionnelle du genre. Ce qui fait le livre, c'est l'humour de l'auteure sur ce métier et cet univers qu'elle décrit. Sa vision du monde grano-santé-bio-soins-du-corps a souvent fait mon bonheur et m'a fait rire à gorge déployée.
Par contre, le quatrième de couverture est assez trompeur. Je ne dirais pas que Martine prend vraiment sa vie à bras-le-corps et encore moins que les secrets de la vieille femme la transporte en Espagne. Le scénario m'a déçue parce qu'il est convenu comme un film hollywoodien. Je ne trahirai pas le principal ressort dramatique, mais quand il est advenu, mon intérêt à diminuer de moitié. J'ai trouvé malheureux aussi que le personnage de Philippe ne soit pas mieux esquisser.
Malgré tout, je conserverai dans mon carnet de citations quelques passages croquants qui font du bien à se mettre sous la dent.
La Recrue du mois est une initiative collective qui met en vedette le premier ouvrage d’un auteur québécois. Pour lire les autres commentaires sur ce livre vous pouvez donc vous rendre sur le site de La recrue du mois
Extrait :
Pour survivre, il faut savoir se détacher. C'est vrai tout le temps, à chaque moment. Au début, c'est plutôt difficile. On répète l'erreur de débutant, c'est-à-dire faire le don de soi. Le don de soi, ça ne fait du bien à personne. Celui qui donne est toujours déçu parce que celui qui reçoit ne le fait jamais assez bien. On vit quelques frustrations avant de se rendre compte que tout ça n'en valait pas la peine et qu'il vaut mieux apprendre à faire un pas en arrière au lieu d'en faire un en avant. Avec le temps et la pratique, ça devient un réflexe. À tel point que certains jours, je me demande même si je sens encore quelque chose. J'ai fait la gaffe d'appliquer cette hygiène de vie partout, dans toute ma vie, pas seulement dans mon métier. À force de ne pas vouloir me laisser envahir, j'ai fini par devenir une forteresse.
Éditions Marchand de feuilles - 242 pages
Commentaires
dimanche 20 septembre 2009 à 10h46
la recrue du mois permet parfois de bien belles découvertes