Sur fond de campagne électorale pour le district attorney, l'arrestation de Raynard Waits tombe à point nommé pour le candidat O'shea. Alors qu'ils effectuaient un contrôle de routine, les flics découvrent dans la fourgonnette de Waits deux cadavres féminins débités et enfermés dans des sacs poubelles. Pour le procureur O'shea, c'est la promesse d'un procès rapidement expédié avec condamnation à mort à la clé. Mais Waits, par l'intermédiaire de son avocat Maurice Swann, propose à la justice d'avouer ce crime et 7 autres en échange d'une condamnation à perpétuité. Et parmi les 7 autres crimes, il y a celui de Marie Gesto.

En lisant ce nouvelle épisode des aventures de Harry Bosch, je me suis souvenue pourquoi j'appréciais les romans de Micheal Connelly. Bien sûr, la présence de Bosch n'est pas pour rien dans cette affection; et malgré son caractère de cochon, ses sautes d'humeur, sa fierté mal placée, j'ai toujours plaisir à l'accompagner dans ses investigations. Et cette fois, Harry est dans une bien mauvaise posture, puisque ce serait à cause d'une négligence de sa part que Waits n'aurait pas été arrêté il y a 13 ans et qu'il aurait pu continuer d'assassiner sans être inquiété.
Micheal Connelly, comme à son habitude, maîtrise parfaitement son intrigue et bien que l'on se doute que cette histoire n'est pas nette, les rebondissements de l'enquête nous prennent à chaque fois de court. Pourtant, je ne suis pas aussi enthousiaste qu'à ma lecture du Poète ou des Égouts de Los Angeles (sans aucun doute les deux meilleurs romans qu'il ait écrits) ; la fin, tout d'abord, est un peu en dessous du reste du roman mais on sait que dans un polar c'est toujours le moment le plus difficile à traiter. Et puis cette impression d'être en terrain déjà connu... trop peut-être.... On est à la fois heureux de retrouver une ancienne connaissance, mais déçu que ces retrouvailles ne soient pas plus époustouflantes.

Voir aussi les avis de Thom, Tamara et Emeraude.

Du même auteur : Deuil interdit

Laurence

Extrait :

Bosch avait pléthore d'affaires non résolues à son palmarès. On ne peut donc pas tout résoudre et personne, aux Homicides, ne l'aurait contesté. Il n'empêche : le dossier Gesto lui restait en travers de la gorge. Chaque fois qu'il lui consacrait, disons une semaine, il finissait par aller dans le mur et devait le remettre aux Archives en se disant qu'il avait fait tout ce qu'il était possible de faire. Mais cette auto-absolution ne durait jamais que quelques mois et ça recommençait : à un moment ou à un autre, il finissait par se retrouver au guichet des Archives à remplir à nouveau une fiche de sortie. Il ne pouvait tout simplement pas se résoudre à abandonner.


Éditions Points -  429 pages