Aussitôt Marin décide de mettre sa vie professionnelle et sportive en suspens pour retrouver ce frère prodigue. Mais son enquête va l'emmener bien plus loin qu'il ne le pensait et l'obliger à fouiller son passé familial.
La narration alterne entre le point de vue de Marin et celui d'un vieux briscard des services secrets, Le Bœuf. Tous deux courent après la fantôme de Malo, mais chacun selon sa méthode, et le moins que l'on puisse dire c'est que Le Bœuf a des méthodes plutôt expéditives. Après quelques courses poursuites dans la capitale, tout ce beau monde va se retrouver sur la petite île d'Yeux pour une dernière confrontation.
Le pitch de départ était plutôt séduisant, mais je me suis trouvée très rapidement confrontée au manque de fluidité de l'écriture. S'il est agréable de lire un polar où le style n'est pas inexistant, il doit cependant être suffisamment nerveux et enlevé pour maintenir le suspens. Malheureusement, l'auteur use tellement de formulations ampoulées et de digressions que cela finit par nuire au rythme de l'intrigue. J'ai eu pour ma part, l'impression de piétiner et de me noyer dans une enquête qui s'éternisait. Il y avait pourtant des personnages intéressants – comme cet intriguant Le Bœuf, moins caricatural qu'on ne le penserait au départ – et l'idée de mêler univers sportif, milieu artistique et services de renseignements était plutôt bien trouvée. Mais après avoir tant buté sur la forme, j'ai fini par perdre tout intérêt et certains éléments de l'intrigue m'ont même paru un peu trop rocambolesques.
Je garde cependant en tête que
Le Dernier Debout est le premier roman de Marc Zuber, et s'il n'a pas réussi à me convaincre cette fois-ci, j'espère qu'il en sera autrement pour son prochain roman.
(D'autres avis dans la blogosphère : Pierre Faverolle)
Laurence
Extrait :
L'homme qu'il avait reconnu parmi des milliers de spectateurs, c'était bien Malo, son frère aîné, mort quinze ans plus tôt et pourtant bien vivant il y avait moins d'un quart d'heure…
Il ne fallut pas plus d'une fraction de seconde pour que Marin ait la prescience que sa vie en serait changée à jamais. Et ce n'était pas ce type massif et immobile, perché tout en haut de la tribune, qui l'aurait contredit. Mais Marin ignorait tout de la présence de ce quidam qui l'épiait, tapi dans l'ombre. La seule chose que Malvie distinguait avec netteté, c'était un point d'interrogation qui ne cessait de grandir et qui faisait des petits…
Le dernier debout de Marc Zuber - Éditions Le Lamantin - 326 pages
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