2010, c'est la rédaction de 352 billets, dont près de 300 consacrés à des ouvrages nouveaux sur le site ou à des relectures. Et bien entendu la poursuite des énigmes, dont le système a été modifié pour pouvoir continuer à se creuser les méninges le dimanche à 18h, en toute décontraction (enfin, pas toujours).

2010, c'est la quatrième édition du prix Biblioblog, la rencontre organisée avec Tatiana Arfel et Estelle Nollet à Montpellier, avec pour nouveauté la participation d'une libraire au jury, et pour la première fois un prix accordé à une femme, en l'occurrence Tatiana Arfel.

2010, c'est également la poursuite/reprise des interviews d'auteurs, qui apportent un éclairage supplémentaire et souvent passionnant sur les romans qu'ils peuvent écrire. Cette année, Tatiana Arfel, Estelle Nollet (toutes deux sélectionnées dans le cadre du Prix), François Vallejo, Laurent Graff et Lyonel Trouillot nous ont fait le plaisir de se prêter au jeu, pas toujours évident.

2010, c'est également un nombre toujours plus important de visiteurs sur le site, avec une moyenne de 45 000 visiteurs par mois sur le dernier trimestre. Mais au-delà des chiffres, c'est surtout le bonheur de retrouver certains d'entre-vous au fil des mois et des lectures; de voir les dialogues se nouer dans les commentaires; de découvrir que vous avez été plus nombreux que l'an passé à lire l'intégralité de la sélection du prix 2010. Tout ceci nous donne encore plus envie de parler des lectures qui nous touchent, nous émeuvent et que nous avons envie de partager.

Alors, place maintenant aux retours sur 2010 de chacun des rédacteurs, ce qui permettra d'apporter un éclairage sur les ouvrages marquants pour chacun d'entre eux. Et bien entendu, merci encore à tous pour votre présence et vos retours de lecture. Très bonne fin d'année à tous, et que 2011 vous soit douce et pleine de très agréables surprises, littéraires ou non !

Le bilan de Cœurdechene :

Et voilà, 2010 se clôt et 2011 nous ouvre les bras, avec son lot de surprises et de découvertes. Petite rétrospective sur cette année qui s'en va.
Toujours beaucoup de choses en préparation qui prennent du temps, ce qui porte le bilan de lecture à une soixantaine d'ouvrages seulement cette année. Mais dans le lot quelques coups de cœur et d'agréables découvertes.
Les coups de cœur en vrac : Les Eveilleurs de Pauline Alphen, L'Ange Blond de Laurent Poujois, Chevaucheur d'Ouragan de Sam Nell, Léviatemps de Maxime Chattam et l'incontournable Gagner la Guerre de Jean-Philippe Jaworski.

Dans les très belles découvertes je ne peux m'empêcher de mentionner Dehors les Chiens les Infidèles de Maïa Mazaurette qui vaut le détour.
Et puis toujours des valeurs sûres telles que Pierre Bordage ou Michael Crichton.
Enfin, des ouvrages en cours de lecture dont les critiques ne sauraient tarder et qui augurent de très belles choses.

Je ne peux terminer ce bilan sans parler des rencontres inoubliables avec certains auteurs et artistes d'exception tels que Roland C. Wagner, Dario Alcide, Camille Renversade, Alain Damasio Erlé Ferronière et j'en oublie encore. Rencontrés durant les festivals tout au long de l'année et dont les ouvrages donnent à ma PAL des proportions titanesques. Bref, encore plein de choses à lire pour 2011. On n'aura pas le temps de s'ennuyer !
Bonne Année.

Le bilan de Dédale :

2010 a été pour moi une année étrange car marquée par une perte de mots. Si beaucoup de livres ont été lus, 75 seulement ont donné lieu à une chronique. Dommage ou tant mieux , à vous de dire :-)
2010 marquée par une petite de rétrospective des œuvres de Laurent Gaudé, occasion de lire beaucoup plus de théâtre qu'à l'accoutumée et de policiers aussi. C'est aussi la découverte du monde magique de Michèle Desbordes que je vous recommande au plus haut point.

Coups de cœur : La robe bleue et L'habituée de Michèle Desbordes, Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut de Yahia Belaskri, La chair de la Salamandre de Jean-Louis Marteil (pour le polar déjanté), Incident de personne d'Eric Pessan, La coquetière de Linda D. Cirino, Zulu de Caryl Férey.

Mes valeurs sures et certaines : À l'est d'Éden et La perle de John Steinbeck, Isabelle Bruges de Christian Bobin, La lumière Antigone et Déluge d'Henry Bauchau, Là-haut vers le nord de Joseph Boyden.

Belles découvertes et bons moments de lecture : L'embrasure de Douna Loup, Le délégué de Didier Desbrugères, Le voyage de l'éléphant de José Saramago, La couleur inconnue et Le traducteur amoureux de Jacques Gélat, Contrebande d'Enrique Serpa, Le marchand de passé de José Eduardo Agualusa

Inutile de s'attarder sur les déceptions, les abandons. Cette année j'ai privilégié des œuvres au travail d'écriture soigné, ciselé et d'autres où l'histoire prime et emporte au loin. Je n'oublie pas la rencontre avec Tatiana Arfel et Estelle Nollet dont j'attends avec impatience des prochains ouvrages. :-)

Voilà, c'est fini. Place à une nouvelle année de découvertes.

Le bilan de Joël :

Cette année, j'ai un peu moins lu que les années précédentes, mais la proportion de lectures en rapport avec l'Inde s'est maintenue à une bonne moitié de l'ensemble. Parmi les meilleures découvertes, il y eut ainsi Fantômes à Calcutta de Sébastien Ortiz, Sur une terre étrangère de Jhumpa Lahiri, Les derniers flamants de Bombay de Siddharth Dhanvant Shanghvi et surtout Neuf vies de William Dalrymple. Quand viennent les cyclones d'Anita Nair m'a un peu moins convaincu. Deux livres situés dans le passé m'ont procuré de bons moments de lecture : Princesse de l'ombre d'Indu Sundaresan et Un océan de pavots d'Amitav Ghosh. Ma première incursion dans la littérature pakistanaise avec La saison des mangues introuvables de Daniyal Mueenuddin s'est avérée très intéressante.

Parmi mes autres thèmes favoris se trouve également la littérature ayant un rapport avec l'opéra et plus généralement le spectacle. J'ai ainsi découvert avec plaisir les sous-sols de l'Opéra Garnier dans le classique Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux, me suis plongé dans une hagiographie du regretté ancien directeur de l'Opéra de Paris, Gerard Mortier, l'opéra réinventé de Serge Martin. Du côté de la danse, j'ai découvert la folle prose de Nijinsky et un excellent roman d'une auteure que j'apprécie : La Virevolte de Nancy Huston.

J'ai commencé à me replonger dans l'œuvre d'Ananda Devi. Son deuxième recueil de nouvelles Le Poids des êtres m'a beaucoup impressionné. Des critiques de ses livres ultérieurs sont à venir...

Pour ce qui est du style, outre ceux déjà mentionnés, les livres que j'ai le plus appréciés cette année sont L'Absence d'oiseaux d'eau d'Emmanuelle Pagano, Dragons de Marie Desplechin, et pourquoi pas Halte à Yalta d'Emmanuel Ruben.

Le bilan de Laurence :

L'exercice traditionnel du bilan a ceci de positif qu'il nous oblige à nous arrêter un instant pour regarder en arrière. Cette année j'aurai lu sensiblement le même nombre de livres que l'an passé et, il fallait s'en douter, certaines de ces lectures m'auront au mieux déçue, au pire exaspérée.
Mais heureusement, ces déconvenues auront été mineures et je retiendrai surtout les très belles découvertes :

Si j'ai parcouru le monde (de l'Amérique Latine d'Elsa Osorio, à la fabuleuse Italie des années 60 d'Ascanio Celestini, en passant par l'Ouest américain de Lydia Peelle), la littérature francophone aura représenté la majeur partie de mes lectures. Et comme chaque année, j'ai préféré me tourner vers des auteurs dont je ne savais rien. Et comme chaque année, ce voyage vers l'inconnu m'a réservé de très belles surprises : L'Italie si j'y suis de Philippe Fusaro, La colère du Rhinocéros de Christophe Ghislain, Dans l'œil postiche de la statue Kongo d'Anne-Christine Tinel, Liens de sang de Janine Teisson, 50 minutes avec toi de Cathy Ytak, Point de côté d'Anne Percin ou encore le très court mais superbe Le vieil homme sur la barque de Fatou Diome & Titouan Lamazou.

Enfin, 2010 marque aussi mes retrouvailles avec un vieil amour trop longtemps délaissé. La littérature vampirique a longtemps fait partie de mes lectures privilégiées mais les pseudo-histoires vampiriques sirupeuses qui fleurissent depuis quelques années m'avaient laissé un mauvais goût d'ail en bouche. Grâce à J. Finné et J. Marigny, j'ai renoué avec cette littérature que j'aime tant. Un grand merci aussi à Ys qui m'a permis de découvrir le superbe Riverdream.

Il m'est évidemment impossible d'évoquer l'année 2010 sans parler de cette merveilleuse Attente du soir et du plaisir que j'ai eu de voir réunies Tatiana Arfel et Estelle Nollet le 26 juin dernier. Car si la lecture et la toile permettent de merveilleuses rencontres, celles que l'on fait dans la vie réelle le sont tout autant si ce n'est plus.

Le bilan de Yohan :

Les fins d'année, et leurs traditionnels bilans. Un retour sur les 365 derniers jours, pour en sortir la substantifique moelle. Allez, c'est l'heure d'y passer !

D'abord, 2010 a été pour moi la confirmation de tout le bien que je pensais de François Vallejo, avec les découvertes de Vacarme dans la salle de bal, Madame Angeloso ou Les sœurs Brelan. Surtout, ce fut l'occasion pour moi de mener ma première interview, qui a été suivie par une rencontre avec l'auteur. Bref, cet homme et son œuvre sont à découvrir.

Comme l'an dernier, 2010 fut l'occasion de plonger dans de nouveaux auteurs, avec de très belles découvertes : Arnaud Cathrine, avec Les vies de Luka et Le journal intime de Benjamin Lorca, Philippe Jaenada et sa promenade sur la plage incendiée ou Emmanuel Adely et son roman social et oral, Mon amour. Je note également les lectures de Dans la nuit de Bicêtre, de Marie Didier, formidable essai sur les débuts des asiles, de Si tu cherches la pluie, elle vient d'en haut, de Yahia Belaskri, qui nous plonge dans les horreurs du fanatisme religieux, et L'assassinat d'Yvon Toussaint, de Yvon Toussaint, plongée passionnante à Haïti, à la recherche d'un homonyme assassiné.

Et puis des classiques, comme À l'ouest, rien de nouveau qui m'avait jusque là échappé, ou le dernier roman de Sandor Marai, auteur déjà devenu un classique. Ou encore, plus proche, La bête et la belle de Thierry Jonquet, merveilleux petit roman noir et glauque.

Et, car 2010 n'a pas été qu'une année remplie de merveilleuse fictions et de jolies histoires, je retiens la lecture de deux ouvrages qui sont malheureusement dans l'air du temps : l'essai consacré aux tsiganes, roms et gens du voyage signé Claire Auzias, et l'ouvrage signé par l'allemand Günter Wallraff, Parmi les perdants du meilleur des mondes, qui jette un regard sans concession sur notre monde dominé par l'argent et la productivité. En espérant (mais l'espoir est mince) que 2011 soit le début d'une alternative à ce monde trop souvent inégal.