Voyons voir... 2011... C'est toujours compliqué de se renouveler dans cet exercice et d'être un peu original…

Bien sûr, nous ne pouvions pas ne pas vous parler de la cinquième édition du Prix Biblioblog, et ce pour au moins deux raisons : la première raison, c'est que nous avons eu la grande joie cette année d'être rejoints par 25 internautes-lecteurs. Nous n'avions pas imaginé en créant ce jury des lecteurs un tel succès, mais cela nous a convaincu de recommencer en 2012 (surveillez-donc les billets de ce blog pour la prochaine inscription ;-) ). Et puis bien sûr, un grand merci à Douna Loup (lauréate du Prix 2011) pour son magnifique roman mais aussi pour sa généreuse présence en septembre dernier, lors de la rencontre autour du Prix, organisée à la librairie Neverland.

Impossible aussi de faire un bilan sans parler des énigmes, moment incontournable et indissociable du site Biblioblog. Nous avons cette année encore, chaque dimanche soir, mis nos neurones au défi et nos zygomatiques à l'épreuve pour le simple plaisir de jouer.

Il faudrait aussi que l'on parle de la fréquentation (un peu plus élevée qu'en 2010) ou du nombre de billets publiés (307 dont 253 nouvelles recensions). Dire que si nous ne vous avons pas offert d'interview cette année, nous essaierons de nous rattraper l'an prochain.

Mais finalement, le plus important n'est pas dans les chiffres. Alors merci à tous de votre présence au fil de jours. Merci de vos commentaires et de vos réactions à nos différents billets. Merci des discussions qui ont pu naître, comme celle autour de La grande Beune de Pierre Michon. Merci de nous suivre depuis tant d'années.

Et puisque Biblioblog est avant tout un blog de lecteurs, nous allons maintenant prendre la parole individuellement pour vous parler de ces livres qui nous ont émus, bouleversés, interloqués, attendris, énervés, etc. et nous vous donnons rendez-vous en 2012 pour un nouveau cycle de découverte et d'émerveillement.

Le bilan de Cœurdechene :

Pour quelques heures encore, nous sommes en 2011, et c'est l'heure de faire le point sur l'année.

Premier point, positif : Beaucoup de bons ouvrages lus et chroniqués cette année.
Deuxième point, négatif : Peu de chroniques comparé à la quantité de livres lus. J'essaie d'y remédier chaque année, mais les bonnes résolutions s'effritent trop vite... Mais promis, je vais essayer.

Cette année encore, beaucoup de découverte, énormément de premier romans ou d'auteur peu connus, comme Yamen Manai qui m'a enchanté. Encore beaucoup (trop, diront certains :p ) de lectures imaginaire et le désir de toujours essayer de vous en faire découvrir. Beaucoup de lectures jeunesse aussi, à cause de mon engagement dans le jury jeunesse pour le prix Elbakin.net.

Chose extrêmement rare, j'ai réussi à relire quelques ouvrages en profitant de la pause estivale. Ce qui a donné la chronique sur la Belgariade. D'autres sont en cours, en parti grâce à un atelier de lecture qui s'est monté avec des amis. Je vais essayer d'en recenser deux ou trois dans l'année.

Enfin, je vais certainement (re)commencer à parler BD cette année, car une trentaine de titres sont venus enrichir ma collection, et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin.

Bref, il y a encore du pain sur la planche, de quoi faire, lire, dire, raconter, et rencontrer !
Mais pour l'heure...

Bonne Année !!!

Le bilan de Dédale :

2011 a été une nouvelle année marquée par une perte de mots. Si beaucoup de livres ont été lus, 72 seulement ont donné lieu à une chronique. Dommage ou tant mieux  :-)
Cette année encore j'ai privilégié des œuvres au travail d'écriture soigné, ciselé ou proposant des univers particuliers.

Je ne remercie pas Coeurdechêne pour Le chevaucheur d'ouragan et encore moins pour l'énorme pavé qu'est Le vaisseau ardent. Enfin, si un petit peu tout de même:-) Je remercie beaucoup Alice-Ange pour La grande Beune et des Vies minuscules de P Michon.

Toujours en littérature en langue française, je note le talent de Robert Alexis avec La robe ou Mammon, la surprise de Rengaine de Julien Maret, le Skoda d'Olivier Sillig ainsi que Les racines du ciel de R Gary.

En littérature étrangère, il y a le magnifique Trois lumières, premier roman de l'rlandaise Claire Keegan, l'infernal El Sexto de J. M. Arguedas, l'enchanteur Barroco Tropical de Agualusa pour ne citer que ceux-là.

A noter dans le genre correspondance les Lettres de la « der des der » de Catherine Labaume-Howard et bien sur Écrire la révolution : 1784-1795, lettres du Sieur Gaston de Lévis. Impossible de manquer le cycle désopilant de La relique et les aventures de trois moines hors du commun.

Pour le reste, je vous laisse fouiller dans les pages du Biblioblog. 2011, c'est fini. Laissons place à une nouvelle année de découvertes.
Bonne année et excellentes lectures à tous et toutes.

Le bilan de Joël :

Parmi les belles découvertes en littérature francophone, en dehors des livres du Prix Biblioblog et de valeurs sûres comme Jeanne Benameur avec Les Demeurées, j'ai apprécié Assommons les pauvres ! de Shumona Sinha et Les heures silencieuses de Gaëlle Josse. Ces deux livres sont liés à deux thèmes qui me sont chers.

Le premier est bien sûr l'Inde qui est représentée dans mes billets avec deux lectures peu enthousiasmantes (Les ombres de Kittur d'Aravind Adiga et Les neuf visages du cœur d'Anita Nair, mais aussi avec le récit de voyage Par delà les montagnes célestes de Mishi Saran (ce livre m'a d'ailleurs décidé à faire un détour à Kanchipuram tout spécialement pour voir ce qui n'est mentionné dans aucun guide de voyage !). William Dalrymple, que j'avais découvert grâce à l'Inde, m'a fournit un excellent moment de lecture avec un autre récit de voyage : Dans l'ombre de Byzance.

L'autre thème est la musique. La lecture du Voyage Artistique à Bayreuth d'Albert Lavignac a fait de moi un wagnérophile convaincu. Par ailleurs, j'ai eu l'occasion de commenter la création de l'opéra Akhmatova.

Enfin, je ne peux que vous encourager à découvrir Ananda Devi, dont j'ai continué à lire ou relire les livres : L'arbre-fouet, Le Voile de Draupadi, Les hommes qui me parlent, Le long désir. L'entendre lors d'une lecture d'un texte inédit au Louvre a été plaisir d'une intensité inattendue.

Le bilan de Laurence :

Paradoxalement, je commencerai ce bilan par un ouvrage qui n'est pas recensé sur le blog mais qui a marqué mon année de lecture : il s'agit de la nouvelle traduction de L'Iliade d'Homère par Philippe Brunet, qui en respectant la versification grecque, offre à ce chant mythique un nouveau souffle.

Parmi les lectures que je retiendrai, deux ouvrages jeunesse :  Le Voyage de Solo de Miriam Koch (3-6 ans) et le très beau Rien que ta peau de Cathy Ytak (15 ans et plus).

J'ai également eu le plaisir de retrouver en littérature adulte, Anne Percin et Kaoutar Harchi, dont j'avais tant apprécié les récits pour la jeunesse. Elles démontrent l'une et l'autre que leur talent de conteuses dépasse les frontières des générations.

2011 fut également un retour à la littérature fantastique, avec quelques grands classiques, comme 1984 ou Frankenstein, mais aussi de fascinantes découvertes comme Des milliards de tapis de cheveux d'Andreas Eschbach ou Drood de Dan Simmons.

Mais si je ne devais vous parler que de 4 titres, ce seraient sûrement ceux-là : Natura Morta de Josef Winkler, Les Prétendants de Marco Lodoli, Le son de ma voix de Ron Butlin et Notre nom est une île de Jeanne Benameur. Quatre textes européens très différents mais qui ont en commun l'amour des mots. Quatre auteurs-artisans qui bousculent les phrases et les lecteurs pour réinventer une façon de dire et de raconter. Parce que la littérature est là pour nous (é)mouvoir.

Le bilan de Yohan :

2011 a d'abord été la confirmation pour des auteurs découverts les années précédentes. Au premier rang, François Vallejo, dont j'ai malheureusement bientôt fini de parler car je parviens au bout de sa bibliographie. Mais je poursuivrai avec Arnaud Cathrine ou Thierry Jonquet, dont Mygale m'a laissé un souvenir très fort.

Comme en 2010, quelques essais marquants ont jalonné mon année : une analyse sociologique de la grève des joueurs de foot de l'équipe de France lors de la coupe du Monde 2010 (Tous des traîtres ?) ; la dénonciation de l'intrusion des moyens de surveillance dans tous les aspects de nos vies privées (Atteinte à la liberté)

Continuité aussi avec la poursuite des auteurs classiques, avec Zola comme fil rouge, mais aussi une incursion dans les classiques allemands, avec Berlin Alexanderplatz (merveilleux roman) ou Les désarrois de l'élève Törless.

Quelques nouveautés, tout de même. Pas de coup de coeur magistral, mais de très belles lectures, comme avec Little big bang de Benny Barbash, Sollicciano d'Ingrid Thobois, De lait et de miel de Jean Mattern ou L'heure du roi de Boris Khazanov.

Et quelques conseils amicaux de premier ordre, prometteurs pour la suite : Laurent Mauvignier, Pete Dexter et Patrick Modiano. À suivre pour 2012 !