Sicile, 1947
Six mois ont passé. Après la disparition de Vito, Giuseppe a retrouvé sur le siège de sa camionnette deux autres pellicules. La première, tout le monde l'a vue. Elle l'a rendu célèbre dans l'île entière et lui a même permis de s'offrir une maison sur la côte. La deuxième, par contre, est réservée à ses yeux seuls. Il y regarde Vito en compagnie de la petite fille et du centaure du premier film. Aucun ne semble avoir vieilli, contrairement au paysage dans lequel ils évoluent et que Giuseppe reconnaît.
La limite est de plus en plus floue entre le mythe et la réalité, et Giuseppe n'a qu'une envie : revoir Vito, redonner à sa vie un côté fantastique.
Eric Stalner nous offre un tome 2 tout en demi-teinte.
Les personnages restent peu ou prou les mêmes, mais les tensions s'accentuent. Si Giuseppe est marqué par sa précédente aventure, son personnage n'en a que plus de valeur car il revêt une profondeur que les autres ont du mal à atteindre. Il est de loin le personnage le plus abouti de la série.
L'auteur approfondit certains éléments, donne plus d'amplitude au décors et à cette guerre que certains humains mènent contre les créatures mythologiques. Cet aspect là, très bien traité, sonne même un peu trop manichéen.
Pour le reste, c'est un album qui continue magnifiquement la série, tout en couleurs directes, mais qui laisse à la fin plus de questions que de réponses.
Un album de transition vers un volume trois qu'on espère magique.
Cela reste cependant une série à découvrir pour la beauté du dessin, la mélancolie du personnage de Giuseppe, le traitement du fantastique et le plaisir de croire, le temps de 48 pages, que les faunes et les centaures existent.
Du même auteur : L'autre côté (Vito tome 1)
Extrait :
Le Trimangre (Vito tome 2) - Eric Stalner - Editions Glénat - 48 pages.
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